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25 août 2020
Lui : Veux-tu de l’eau?
Moi : Est-ce que c’est de la vieille eau?
Lui : …
J’ai eu honte de ma question à ce moment bien précis.
Parfois, il paraît qu’il est bon de réfléchir avant de parler.
Est-ce que l’eau à une mémoire?
Depuis le temps qu’elle existe, elle aurait très certainement tout un tas de choses à raconter.
Alors oui, Judith… c’est de la ‘’vieille’’ eau.
Mémoire de l’eau.
C’est le titre de l’expo.
La Maison Bélisle présente depuis mars une exposition surprenante.
Confinement oblige, elle est malheureusement restée longtemps isolée de nous tous.
Sans lumière ni visiteur; l’exposition n’est plus.
Le projet artistique qu’on y présente nous parle justement d’isolation.
Drôle de coïncidence.
Au deuxième étage on découvre un monde bien particulier.
Le craquement des escaliers vous mènera rapidement à la fiche descriptive de l’exposition.
Je vous invite fortement à prendre le temps.
La compréhension de cette exposition, passe par ces explications.
La première chose que j’ai remarqué, c’est la trame sonore.
Bien installée dans ma lecture, le son de gouttelettes m’interrompit.
Jusque-là, je n’avais pas pris conscience de ce qui m’entourait.
Ces petits sons m’ont mené à la découverte d’un monde bien particulier.
Maryam Izadifard nous y présente un projet poignant.
Isolée, une semaine, dans le soubassement du Moulin neuf, Maryam s’est plongée dans ses souvenirs au travers d’une expérience inusitée.
Pendant son confinement, elle sut tirer profit de son environnement ainsi que de l’expérience pour créer une série d’œuvres utilisant des symboles forts.
Elle porta aussi une attention particulière aux reflets, aux ombres et à la lumière, qu’elle sut transposer dans l’ensemble des œuvres présentées.
(Photos @Île des Moulins)
Mémoire de l’eau, c’est le résultat créatif d’une performance artistique.
J’ai envie que tu la découvres par toi-même, c’est pourquoi j’éviterai de tout t’expliquer.
Je sais… Je sais…
Parfois l’art nous semble inaccessible, on a peur de ne pas comprendre.
On a peur de s’engager à comprendre parce qu’on redoute l’inaccessible.
Parfois il faut s’engager dans des expositions, sans même se poser de questions.
Parfois on en ressort troublé, au point où on désire continuer d’explorer.
Je suis allée m’asseoir dans les marches du moulin, tenter de m’imprégner de son refrain.
Je me suis arrêtée un moment, penser au bruit du courant.
C’est à ce moment que j’ai compris.
Le sens des gouttelettes…
Le sens Izadifard.
Maryam Izadifard – Mémoire de l’eau – 2019.
Exposition présentée jusqu’au 7 septembre 2020 à la Maison Bélisle – Contribution volontaire